Greta, gardienne de prison

La maison de mon enfance est un vieux château en Belgique.

Je suis remplie d’escaliers qui grincent et de couloirs obscurs.

Je suis habitée par cette immense maison où vivent des rôdeurs, des égarés et des revenants, des conteurs et des marchands de ferraille. Des prometteurs de jours meilleurs et des faiseurs de pluie.

Et puis je me demande ce que je fais là entre ces murs immenses.

Parce que ce n’est pas toujours drôle.

Ma pratique prend un tournant clownesque pour explorer les relations de pouvoir.

J’affectionne les œuvres qui traitent du phénomène d’enfermement, car elles mettent en perspective des manques : manque de conscience, d’humanité, de compassion…

Pourquoi sommes-nous tous enfermés ?

Boursière du CALQ en 2017, je capture le vécu de la prison abandonné de Sherbrooke.

© Serge Morneau, 2017

Parce que les prisons sont des lieux de mémoire : Celle des détenus de droit commun, qui sont bien souvent privés de mémoire et celle de toute une société.

La création de « Greta, gardienne de prison » prend vie à l’intérieur de ses murs.

Le clown permet d’aborder un sujet hautement émotif et tabou.

Je signe ce solo cirque théâtre en collaboration avec l’Espace La Risée et La Comédie de Montréal.

Équipe de recherche et création

Interprète-créatrice : Roxanne de Bruyn

Collaborateurs :  Francine Côté-dramaturgie clownesque, Gabriel gandier-vidéo, Marc Deserranno-trame sonore,  Marie-Pier Sevignyassistante trame sonore, Jean-François Patoine-éclairage, Serge Morneau-photographe.

Témoignages du spectacle de  Greta, gardienne de prison